Comment aider les enfants avec TSA ou TDA-TDAH ?
Rester tranquillement assis, maintenir son attention, écouter et faire ce qui est demander, maîtriser son impulsivité sont quelques-unes de compétences requises pour vivre en société, et cela dès le plus jeune âge. A la maison, puis à l’école et ensuite dans la vie sociale, en entreprise… Malheureusement on n’a pas tous intégré ces paramètres dans notre logiciel cérébral.
La science l’a démontré. De nombreuses compétences demandées, notamment à des enfants TDA- TDAH et même TSA, présupposent un développement satisfaisant des connexions du cortex préfrontal. Mais les personnes hyperactives et TSA n’ont pas encore développé toutes ces connexions. Découvrons ensemble le rôle du cerveau dans l’intégration des réflexes archaïques.
Cortex préfrontal, thalamus, hypothalamus… décryptage
Le cortex préfrontal coordonne la pensée, nos émotions et l’ensemble de nos activités, et les met en lien avec notre milieu environnant et avec nos besoins internes. Il reçoit et traite les informations du monde interne et externe. C’est le plus haut niveau de coordination entre nos pensées et nos sensations, indispensable à notre survie.
S’il est insuffisamment stimulé, il ne forme pas de bonnes connexions et le fonctionnement du cerveau tout entier en pâtit. C’est notamment le cas des personnes TSA.
Le cortex préfrontal joue donc un rôle essentiel dans le contrôle de l’impulsivité, dans la capacité à rester concentré, à être constant. Des lésions ou un manque de connexions peuvent être à l’origine d’impulsivité, d’explosion, d’agressivité, d’un manque de prévoyance et d’une incompréhension des conséquences de ces actes.
Il a des connexions nerveuses avec notamment le thalamus, l’hypothalamus et le système d’activation réticulée.
Le thalamus transmet efficacement les messages sensitifs venus du corps. Il fait office de station relais cruciale pour la transmission ascendante (venant de l’extérieur) des messages. Il participe également au contrôle des états d’éveil et de sommeil et améliore le traitement sensoriel et la perception.
L’hypothalamus contrôle les fonctions autonomes et endocriniennes. Son rôle est important pour la régulation et la sécrétion hormonales, et il influence les diverses réponses émotionnelles. Il augmente la conscience de soi et l’auto-régulation.
Le système d’activation réticulée (Sar) sélectionne les informations qu’il dirige vers les différentes régions cérébrales pour être traitées. Il permet notamment de filtrer les influx sensoriels, de trier ce qui est important (et mérite attention), et ce qui l’est moins (et peut être ignoré). Il est responsable des réactions instinctives de lutte ou de fuite face à un danger en créant un état d’alerte immédiat et complet. Il module les mouvements volontaires et le tonus musculaire. Il augmente la conscience sensorielle et sa compréhension.
Quand le « système de veille et d’alerte » de ces trois structures ne parvient pas à filtrer et à transmettre les influx sensoriels au néocortex, le traitement sûr de ce qui se passe autour de nous n’est plus assuré correctement. On le voit notamment chez les personnes TSA, qui reçoivent trop ou pas assez d’informations sensorielles.
A savoir : le cortex préfrontal a également des connexions avec les ganglions de la base (noyaux situés dans le système nerveux). Ces derniers favorisent l’intégration des réflexes primitifs et instaurent les réflexes posturaux. Ils permettent la régulation du mouvement et de l’activité, et une capacité à être mobile. Si les connexions ne sont pas bien établies, il y aura des troubles de la motricité, des réflexes primitifs actifs, des difficultés d’attention et de concentration, et un mauvais contrôle de l’impulsivité. Ce qui est souvent observé chez les personnes TDA/TDAH.
Utiliser les mouvements rythmiques pour renforcer le cérébral
Bonne nouvelle : une pratique régulière des mouvements rythmiques crée de meilleures connexions vers le cortex préfrontal, renforce le réseau neuronal, améliore le fonctionnement de toutes ces structures.
Tout ne se fera pas en un jour. En effet, le cervelet doit rattraper son retard et fournir une stimulation suffisante au cortex préfrontal pour que celui-ci puisse atténuer les effets du système limbique. Parfois, cela peut même prendre plusieurs années : au début les mouvements peuvent être difficiles à réaliser, puis il faudra les pratiquer de façon fluide, coordonnée et en rythme !
Quelques mouvements quotidiens permettent de stabiliser progressivement l’organisation posturale et émotionnelle. Au fur et à mesure, le temps et le nombre de mouvements peuvent être augmentés. C’est ensuite que les pensées, la motivation et le raisonnement vont commencer à s’organiser. A ce moment-là, un sentiment de sécurité, une facilité à percevoir et à appréhender le monde avec sécurité et assurance émerge pour se stabiliser.
Hyperactifs, TSA, TDA : quelles améliorations possibles ?
On constate de vrais signes d’amélioration chez les enfants hyperactifs qui suivent un programme de mouvements du RMTi®, et cela dès les premiers mois du programme, lorsque les exercices sont quotidiens. Voici quelques-uns des bénéfices repérés :
- baisse de l’impulsivité et des crises émotionnelles,
- meilleure concentration et attention,
- amélioration du raisonnement logique,
- amélioration de l’estime de soi, de la confiance en soi,
- joie de vivre et envie d’aller vers les autres,
- capacité à rester centrés sans se laisser distraire,
- apprentissage des mathématiques moins difficiles que ce qu’ils pensaient,
- plus grande facilité à créer des liens amicaux,
- meilleure posture oculaire.
ATTENTION
A signaler : entrer dans un programme éducatif comme le RMTi® n’est pas anodin. Le cerveau, le corps sont sollicités pour intégrer des réflexes qui vont bouleverser les acquis. Il est normal que la personne réagisse aux mouvements avec des conséquences sur le plan physique mais aussi émotionnel.
Parmi ces réactions, signalons la fatigue, des flatulences, de l’énurésie, des maux de tête. Mais des crises de colère, une période d’opposition ou de régression, des cauchemars… sont communs. Il s’agit de réactions temporaires mais surtout le signe positif d’un changement en cours, d’un réel progrès.
Il arrive que l’enfant ne souhaite plus faire les mouvements. La patience, le calme, l’écoute, les câlins, les massages ou tout autre moment réconfortant avec lui permettent de passer ce cap plus sereinement.
Ne jamais oublier :
- qu’un enfant doit, pour progresser, évoluer dans un environnement sécure,
- que le stress génère des blocages et ne permet pas aux réflexes de s’intégrer correctement.
Les mouvements rythmiques, et d’autres approches psycho-corporelles font partie des outils que je déploie pour prendre en charge à domicile des enfants TSA et TDAH. Les effets positifs sur les plans postural, émotionnel, sur le développement du langage sont remarquables. On en parle quand vous voulez !
VIGILANCE :
Aucune méthode ne peut prétendre faire disparaître ou guerir un trouble neuro-développemental puisque ce n’est pas une maladie mais un handicap. Les méthodes et les outils que je propose sont là pour améliorer le quotidien des personnes et atténuer certains symptomes sur la vie courante.
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